C'est avec soulagement que j'ai parcouru le dernier billet de M.Bérard. J'offre tout mon respect à ce dernier, pour ce billet admirablement bien écrit. Il aurait été tellement aisé pour nous, bloggeurs, d'alimenter cette discorde, de crier à la liberté d'expression envers et contre tout. Parce que, ne l'oublions pas, c'est nous qui avons été visé. J'ai volontairement accepté de désactiver les commentaires sur ce blogue et l'auteur du blogue-notes refuse "de lancer une croisade et de faire jurisprudence".



Sommes-nous responsable des commentaires présents dans nos carnets? Certains, ceux qui ont une culture limitée du monde des blogues vous répondront peut-être par l'affirmative. Les avocats répondront probablement "oui" sans hésiter, en espérant de nombreuses et coûteuses mises en demeure. Mais, en vérité, peut-on être tenu responsable de la parole d'autrui? Est-ce que les bloggeurs devront maintenant être branchés 24 heures sur 24, pour surveiller tout les commentaires présents sur leur blogue dans la crainte de recevoir un commentaire déplaisant qui pourraient leur valoir mises en demeure et poursuites?



Personnellement, je trouvais qu'il y avait un certain équilibre dans les échanges de commentaires présents sur mon blogue. Il y avait, certes, des commentaires négatifs, mais il y avait aussi beaucoup de commentaires positifs. Comme M.Bérard le souligne, si on censure certain commentaires, on reçoit la critique de nos lecteurs, si on ne censure pas on reçoit les mises en demeure. Je ne suis pas spécialiste en ce qui concerne la diffamation, je n'avais pas à ma disposition d'avocats pour m'avertir des limites entre ce qui est publiable et ce qu'il ne l'était pas.



Il y a quelques années à peine, les blogues n'existaient pas, maintenant ils existent et ils existeront encore pendant sûrement un bon bout de temps. Ceci parce que ce sont de formidables outils de communication. Que feront les personnalités publiques quand il y aura des milliers de blogues anonymes ou pas pour les critiquer ou même les diffamer? Ils enverront des millions de mises en demeure? Il faudra bien qu'ils apprennent un jour à vivre avec.



Malgré cette constatation, nous avons, nous carnetiers adélois décidé de mettre de l'eau dans notre vin. C'est certainement moins bon, mais je crois que c'était nécessaire pour laisser le temps à tous d'absorber et de comprendre cette nouvelle culture. Nous avons fait un pas pour l'harmonie de notre ville. La balle est maintenant entre les mains de l'équipe adverse et ce serait maintenant à son tour de se montrer bon joueurs en faisant un pas positif dans notre direction